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Articles du Courrier de l'Aude

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En se « promenant sur internet » André Cassan a retrouvé dans le courrier de l'Aude, deux articles concernant Arfons :
Le premier concerne un fait divers tel qu'il devait s'en produire parfois au fond de nos campagnes, voici la copie de cet article daté du 18/10/1856 retrouvé dans le site https://culture.cr-languedocroussillon.fr
(qui donne accès à 70 titres de presse ancienne numérisée avec moteur de recherche d'où j'ai extrait cela en tapant "Arfons")

Notre vice-président François Gabolde a immédiatement réagi à la lecture de cet article; actuel propriétaire du Fajal, il nous apporte le complément d'information suivant:" A propos du dernier fait-divers relaté ci-dessus, je peux dire que dans les archives du Fajal écrites par Charles Marquier alors propriétaire, les frères Coux (Roch, Antoine et Baptiste sont métayers de 1861 à 1868, puis encore de 1868 à 1871 (Antoine et Baptiste Coux avec leur cousin Jean Azéma). Cette rude bastonnade datant de 1856, Antoine Coux était au Fajal "jeune valet de ferme" comme le précise l'article de presse, avant d'être métayer en 1861.

Le second concerne l'effondrement du pont sur le Sor (route vers Le Lampy et Saissac), qui eut lieu quelques jours avant le 26/05/1910, date de parution de l'article.

André a recueilli l'information suivante auprès de Paul Enjalbert qui la tenait de son père :
L'effondrement du pont avait été provoqué par une accumulation de fagots qui avaient bouché le passage sous le pont.
Les oncles de Paul (qui ont disparu pendant la guerre de 1914: voir à ce sujet l'article rédigé par Jacques Jourliac intitulé "La famille Enjalbert durement touchée par la 1ère guerre mondiale", rubrique Histoire) étaient allés voir "Rose de Janil" au moulin de la Rassègue et lui avaient prêté main forte car tout flottait dans la maison.
Par circonstance étonnante, Frédéric Assémat possédait une photo de la reconstruction du pont.

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Poursuivant ses recherches, André Cassan a retrouvé un article publié dans l'Express du Midi daté du 26 juillet 1912, qui nous donne quelques information complémentaires... saluons ici le ton très docte et sérieux de notre journaliste.......à pleurer de rire dans son emphase et son exagération (voir paragraphe décrivant l'accident).... !! Voici le texte in-extenso:
« Mardi soir 23 juillet, Mr Y...... de Cuxac-Cabardés, rentrait chez lui à bicyclette, lorsque quelques centaines de mètres avant le pont de la Roque (Pont sur le Sor, vers Saissac), ses freins cessèrent de fonctionner. Gagné par la vitesse acquise, il s'engagea à une allure vertigineuse dans le chemin d'accès du pont, vint buter contre le parapet et, rejeté par le choc dans la direction opposée, vint s'abattre la figure contre terre, après avoir labouré le sol pendant plusieurs mètres.
Le docteur Durand, qui par hasard providentiel, se trouvait dans ces parages, lui prodigua les premiers soins et le ramena dans son automobile, à l'hôtel Pech.
Malgré de sérieuses blessures et de fortes contusions, l'état de la victime de cet accident ne semble pas inspirer d'inquiétudes graves.
Survenu dans cet endroit, après bien d'autres, ce déplorable accident devrait bien, avec les demandes réitérées du conseil municipal d'Arfons, attirer l'attention du service départemental. S la route avait, avant et après le pont, une largeur et une pente anormale, l'accident ne serait certainement pas arrivé.
Depuis l'inondation de 1910, alors que tous les dégâts occasionnés aux chemins de grande communication, dans les communes voisines, ont été réparés, l'administration laisse un pont provisoire en bois, avec des voies d'accès étroites, en lacets et à pente très raide, sur une route qui est notre principal débouché commercial et qui est sillonnée pendant l'été par les nombreux véhicules transportant les touristes.
L'incurie et l'indifférence de l'administration dépassent les bornes. Les habitants d'Arfons ne sont pas cependant exemptés d'impôts ; les préfets qui se sont succédés à Albi depuis 1910 auraient dû s'en souvenir. Que le préfet actuel sache du moins que si, comme c'est inévitable, de nouveaux accidents se produisent en cet endroit, il en portera devant l'opinion publique l'entière responsabilité. »